Disney a publié hier ses résultats financiers et commerciaux pour le deuxième trimestre 2016. Contrairement à Hasbro et Mattel (entre autres entreprises), TWDC fonctionne en année fiscale et non en année calendaire.
Game over pour Disney Infinity
C’est l’info à retenir de la présentation d’hier. Disney arrête les frais dans l’édition de jeux vidéo pour consoles en mettant un terme à Disney Infinity. C’est une page qui se tourne sur le secteur des jouets vidéo où ne subsistent que les Skylanders d’Activision et les Amiibo de Nintendo.
« Items affecting comparability during the quarter ended April 2, 2016 included a $147 million charge in connection with the discontinuation of our self-published console games business, principally Infinity. »
La charge que représente cet arrêt (et qui pour le coup s’assimile à une perte) se retrouve à hauteur de 147 millions dans les chiffres trimestriels.
Après l’arrêt de Lucasarts (la branche jeux vidéo de Lucasfilm racheté fin 2012), on peut dire que Disney a du mal avec l’interactivité.
L’équipe de Disney Infinity a publié ce communiqué (en anglais).
Détail par secteur d’activité
Media Networks
On note une certaine stabilité pour l’activité TV de Disney avec un chiffre d’affaires de 5,8 milliards et un résultat opérationnel en croissance de 9% à 2,3 milliards.
Parks and Resorts
Encore un bon trimestre pour les parcs d’attraction et le tourisme : le CA croît de 4% à 3,9 milliards et le résultat de 10% à 624 M$. Ici c’est l’Amérique du Nord qui tire des résultats internationaux à la traîne. Le panier par visiteur augmente du fait d’une hausse des prix (inflation et hausse du coût du travail d’une part, ouverture de nouvelles attractions d’une autre part) sur tous les éléments (entrée, hôtels, boissons, repas, boutiques). Malgré tout le nombre de visiteurs dans les parcs US n’augmente pas, il reste stable à Anaheim et baisse même à Orlando (-2%). A l’international, l’inauguration du Shanghai Disney Resort a engendré des coûts supérieurs aux prévisions, les coûts d’exploitation de Disneyland Paris ont aussi impacté négativement le résultat tout comme la baisse du CA du Hong Kong Disneyland Resort. Malgré tout la consommation à Paris est repartie à la hausse, le panier moyen des visiteurs s’accroissant.
Studio Entertainment
Toujours au coeur du métier de Disney, le cinéma se porte bien avec une croissance du CA de 22% à 2,1 milliards et une augmentation du résultat de 27% à 542 M$. Les revenus box office et TV/SVOD sont en hausse, et compensent l’impact des variations de change, les impairs liés aux coûts de production de certains films et la baisse des recettes vidéo.
Bien entendu c’est Star Wars et Zootopie qui assurent le rôle de locomotive ce trimestre dans les salles obscures, en lieu et place des Nouveaux héros (Big Hero 6) et Into the Woods l’an dernier.
La chute des recettes vidéo s’explique par la moins bonne performance des nouveaux titres cette année : Big Hero 6, Frozen et Les Gardiens de la galaxie se sont mieux vendus l’an passés que Le Monde d’Arlo, Inside Out et Ant Man. Toutefois, la bonne performance des ventes de vidéo Star Wars (par la Fox) permet de compenser un peu tout ça.
Consumer Products & Interactive Media
Le trimestre a connu une baisse du CA (-2%, 1,2 milliard de dollars) sur les produits dérivés et les médias interactifs. Pour le résultat opérationnel (-8%, 357 M$) c’est principalement dû aux effets du renforcement du taux de change du dollar par rapport aux autres monnaies (yen, livre sterling et euro) et à un taux de marge inférieur dans un contexte de stabilité des volumes écoulés dans les boutiques Disney et de résultats décevants de Disney Infinity (voir plus haut). Les revenus du licensing étaient cependant en hausse grâce à Star Wars et ce malgré le ralentissement de La Reine des neiges.
Pour le secteur du jeu vidéo cela ne m’étonne pas. Ce n’est pas leur coeur de métier et en plus, ils ne savent pas gérer leurs licences à ce niveau là.
Disney Infinity partait peut être d’un bon sentiment ou d’une bonne idée, mais il faut croire que le jeu peinait à s’imposer, et surtout à plaire.
Beaucoup de bonnes idées, mais aussi beaucoup de mauvaises décisions. 🙁
L’éditeur de niveaux était bien vu, mais pas pratique, lourdingue même pour un adulte et assez limité. Quant aux missions, elles étaient cloisonnées par thème (pas moyen d’envoyer Donald aider Spider-Man) et non compatibles d’une version à l’autre. Du coup on ne pouvait pas refaire les missions Marvel 2.0 avec la 3.0.
A la fois trop compliqué et trop simpliste, surtout par rapport à la concurrence Skylanders.
Dommage, j’aimais bien les statuettes Infinity et la version 3.0 était plus au point que les autres à mon avis.
Juste our dire que subsiste sur le secteur Skylanders, Amiibo ET Lego, on les oublie souvent.
Les jeux Lego ont des « figurines » compatible avec leurs jeux vidéo? J’en ai jamais entendu parlé….
Bonjour, oui il y a un jeu vidéo LEGO Dimension sorti en 2015 qui permet de jouer avec LEGO.
On en a parlé à plusieurs reprise voici le lien de la rubrique
https://www.toyzmag.com/tag/lego-dimensions/
un article récap ce qui était disponible
https://www.toyzmag.com/2015/04/lego-dimensions-un-jeu-video-de-brique-a-construire/
Et toui, Lego fait comme skylanders, mais en plus il faut monter ses persos et accessoires, et comme c’est lego, c’est pas donné mais c’est varié. De Simpsons, en passant par Retour vers le futur et Ninjago…
LucasArts c’est fini, zut alors, et les monkey Island, et autres point and click (Day of the tentacle, sam et max, Indiana…)qui datent de l’amiga, ça me fou le cafard ça